
La réparation chez Codimatra
Nous continuons nos focus sur les grands chantiers des professionnels du BTP, cette fois-ci, nous nous intéressons à un chantier en France qui doit battre un record de vitesse pour être réalisé : la reconstruction de l’une des pistes les plus rentables de l’aéroport d’Orly, à Paris.
Bien que cette piste ait grandement besoin d’un coup de neuf, la bloquer pour la démolir et la reconstruire signifie un manque à gagner. C’est pourquoi les Aéroports de Paris se sont fixé l’objectif de réaliser ce chantier d’envergure en 18 semaines, entre fin Juillet 2019 et fin novembre, voir début décembre. Pour vous donner un ordre d’idée du défi, la piste 08-26, plus communément appelée ‘’Piste 3’’ fait 3320 mètres de long. Au programme pour les nombreux engins de chantiers et opérateurs du génie civil, 185000 m² de dalles en béton à détruire, 400000 m² de terrassement et la pose de 210000 tonnes d’enrobés à compacter. Avec en plus, 15000 m² de béton, le décapage de 900000 mètres carré et enfin réaliser 15 kilomètres de tranchées !
Pour réaliser ce défi, le groupement d’entreprise mené par l'entreprise Colas a su mettre les grands moyens. On retrouvera plus de 150 machines et plus de 1000 personnes par jour 7j/7. Pour la démolition des dalles, on retrouvera bien sur des pelles à chenilles munies de BRH mais aussi des scieuses Gammond. Afin de réutiliser les gravats dans la future piste, l’usine de concassage est installée directement sur place (et ainsi éviter trop de circulation de poids lourds), ce qui nécessite l’utilisation de bulldozers ou chargeurs pour déplacer les gravats et de tombereaux articulés pour les transporter entre la zone à terrasser et l’usine de concassage et vice et versa. Les conducteurs ne manqueront pas d'équipement et de matériel pour réaliser ce travail de déconstruction et de construction. Actuellement en phase de terrassement, l’intervention des compacteurs pour le compactage d’enrobé ne devrait pas tarder.
En réalité, ce chantier ‘’éphémère’’ est un projet en préparation depuis deux ans car Orly en a bien besoin. Outre la dizaine d’obus datant de la seconde guerre mondiale retrouvés, la présence d’amiante (dans les réseaux) et la nécessité de respecter de nouvelles normes européennes EASA, le trafic aérien a usé cette piste datant de 1947, entraînant un risque pour l’adhérence et donc la sécurité. À la suite des travaux, la piste bénéficiera d’une piste d’une épaisseur d’1 mètre 30 de mélanges bitumeux. Autre avantage, le reste des gravats et matériaux non utilisés pourront servir à d'autres chantiers dans le sud d’Île-de-France.
Officiellement, le chantier ne devrait pas s’éterniser au-delà du 2 décembre pour ne pas perturber d’avantage le trafic aérien, c’est déjà 4600 vols annulés et 3000 programmés. Pour connaître l’avancée des travaux, nous vous invitons à vous rendre sur le site de Parisaéroport.fr